Bref présentation de la discipline:
L’épée moderne a été inventée au XIXe siècle afin de se battre en duel. C’est une arme d’estoc uniquement.
Dans les siècles précédents, on utilisa à partir du XVIe siècle : la rapière. La rapière a d’abord évolué en épée de cour sous Louis XIV.
L’action offensive de cette arme s’exerce donc par la pointe et par la pointe seule. C’est une arme plus lourde — 770 g pour une longueur de 110 cm maximum — et moins flexible que le fleuret, et sa lame est de section triangulaire.
La surface valable comprend tout le corps du tireur, y compris ses vêtements et son équipement. Lorsque les deux tireurs sont touchés simultanément, et que l’appareil enregistre valablement ces deux touches (pas plus de 0,25 seconde d’écart entre les deux touches), il y a ce qu’on appelle un « coup double », c’est-à-dire un point pour chacun. Cette arme est dite « non conventionnelle » car elle n’obéit pas à des règles de priorité comme le fleuret et le sabre : les conditions et les règles du combat sont donc très similaires à celles des anciens duels.
Éric Srecki, épéiste émérite, définit l’épée ainsi : « L’épée, c’est l’arme où les phases d’attente, de préparation sont les plus longues ; l’observation de l’adversaire peut sembler “s’éterniser” lorsqu’on est néophyte, mais il s’agit en fait de contourner la défense de l’adversaire et de s’engager dans la faille (…) C’est donc l’arme de la patience, où les nerfs sont mis à rude épreuve. »